Préparation ou entraînement mental ?

Dans ce site, je privilégie le terme d’entraînement à celui de préparation. La préparation concerne un point précis, antérieur à une compétition sportive, quel que soit le sport. Il s’agit ainsi de se conditionner en vue d’un événement précis ponctuel comme un match ou plus étendu à l’instar d’un tournoi.

Je distingue ici trois paramètres principaux dans la pratique sportive : la condition physique, l’aspect technique propre à chaque sport, et enfin « le mental ». Se contenter d’une préparation est positif, seulement il semble que l’on oublie un petit détail.

1.       Pour la condition physique, nous travaillons pour renforcer le corps, le rendre endurant, résistant etc… C’est un travail de longue haleine surtout en début de carrière. Pour prendre l’exemple du tennis, une fois l’essentiel du travail effectué les joueurs baissent le rythme pour simplement agir sur des points spécifiques ou entretenir la condition acquise auparavant.

2.       A présent, la technique sportive, c’est un apprentissage qui peut être amélioré tout au long de la vie, malgré que, pour une visée de haut ou très haut niveau, il soit essentiel d’avoir un bagage important dès le plus jeune âge. La condition physique, elle, finira tôt ou tard par baisser.

3.       Venons-en au « mental », tout comme pour l’aspect technique on pourra mentalement progresser encore et encore. Cependant, sans technique on peut faire du sport. Certes on ne maîtrisera pas grand-chose. Même sans aller jusque-là, on peut observer de temps à autre des sportifs réaliser des performances intéressantes alors que leur niveau technique semble beaucoup plus faible que leurs adversaires. Le versant « mental » en revanche, doit être présent d’une manière ou d’une autre…

Le mental ou les pensées… on ne peut pas faire sans… qu’on le veuille ou non, nous pensons. En rapport ou non avec le sport ou la compétition mais nous pensons encore et encore, inlassablement. Prenons l’exemple de la concentration, plus on va penser moins on sera concentré… logique : plus on a de pensées en tête plus on va s’encombrer la tête. Cependant, le sport est une pratique physique et non intellectuelle. Ainsi il est facilement observable que les moments les plus propices aux performances sont les moments où l’on ne pense plus qu’au strict minimum… Seul l’essentiel reste : l’instant présent, l’ici et maintenant, c’est-à-dire l’action.

Cela nous permet de revenir à notre question de départ. La préparation me permet d’être prêt. C’est-à-dire que je ne fais que très peu de chose pour le temps de la compétition… puisque je suis prêt, je n’ai qu’à laisser faire : je suis passif.

Dans ma vision du sport, il s’agit d’être au contraire parfaitement actif. Je dirais même le plus CONSCIENT possible de l’action en compétition mais également à l’entraînement. C’est pour cela que je préfère le terme d’entraînement mental, nous pensons tout le temps il faut apprendre à gérer les pensées tout le temps.

Mathieu CHARON